Bienvenue. Ce site(blog)est consacré à des notes (remarques,exercices,commentaires,...) sur les differents chapitres de l'analyse fonctionnelle nonlineare;en particulier,les théories du point fixe et les équations différentielles.
05 mars 2007
Version locale parametree du theoreme du point fixe de Banach
Soient X un ensemble quelconque et E un espace metrique
complet.B est une boule ouverte dans E de centre z et de rayon
r.T est une application de XxB dans E verifiant :
Il existe k dans ]0,1[ tel que d(T(x,y),T(x,y'))\leq k d(y,y')
pour tout x dans X et tout (y,y') dans BxB. On suppose que pour
tout x dans X,d(T(x,z),z)< r(1-k).
Demontrer qu'il existe une application unique f de X dans
B telle que : f(x)= T(x,f(x)), sur X. Si de plus, X est un espace
topologique et T est continue par rapport a son premier argument,
montrer que f est continue sur X.
Preuve:
D'apres la version locale(voir le resultat ci-dessous),pour
chaque x dans X,l'application T(x,.) de B dans E possede
un point fixe unique,note f(x),c-à-d,T(x,f(x))=f(x),ce qui
permet de definir une application f de X dans B.Demontrons
que f est unique;en effet:
Soit g une autre application de X dans B telle que T(x,g(x))=g(x),
alors,pour tout x dans X:
d(f(x),g(x))=d(T(x,f(x)),T(x,g(x)))\leq k d(f(x),g(x))
Ceci entraine que f=g sur X.
pour la continuite de f,soit x,x' dans X,alors,on a :
d(f(x),f(x'))=d(T(x,f(x)),T(x',f(x')))
\leq d(T(x,f(x)),T(x,f(x')))+d(T(x,f(x')),T(x',f(x')))
\leq k d(f(x),f(x'))+d(T(x,f(x')),T(x',f(x')))
De la: d(f(x),f(x'))\leq (1/1-k) d(T(x,f(x')),T(x',(x'))
D'ou la continuite de f en x'
Remarque.
Pour une demonstration directe,dans les espaces de Banach,
de ce resultat,voir[Dieudonne].Rappelons que ce resultat est utlise pour
une demonstration directe du theoreme des fonctions implicites.
voir[Dieudonne]-[Deimling ].
24 février 2007
version locale du theoreme du point fixe de Banach(version modulaire)
une généralisation de la version locale du principe de
contraction dans les espaces de Banach.
Execice
Soit (E,rho) un espace modulaire complet, ou le modulaire rho
vérifie la propriéte de Fatou.
Soit la boule B=B(y,r)={x: rho(x-y) est strictement inférieur à r}.
T est une application de B dans E fortement contractante, c-à-d,
il existe deux constantes p,k,avec k dans ]0,1[et p>1
telles que:
rho(p(Tx-Ty))\leq k rho(x-y) sur ExE
On suppose que rho(q(Ty-y)< (1-k) r,ou q est le conjugué de p,
c-à-d,(1/p)+(1/q)=1.Démontrer que T admet un point fixe.
Preuve:
On suit les memes démarches du cas métrique.
Soit r' dans ]0,r[ tel que rho(q(Ty-y)) \leq(1-k)r'<(1-k) r.
Considérons la boule D={x:rho(x-y)\leq r'}.Montrons que D est stable par T;
en effet, pour x dans D,on a:
rho(Tx-y)=rho((p/p)(Tx-Ty)+(q/q)(Ty-y ))
\leq rho(p(Tx-Ty))+rho (q(Ty-y))
\leq kr'+(1-k)r'=r'
Comme rho vérifie la propriéte de Fatou,D est rho- férmé (à vérifier).Par le
théorème2.1 dans[Hanebaly(2005)], T admet un point fixe.
20 février 2007
Version locale du theoreme du point fixe de Banach
Soit (E,d) un espace metrique complet.B=B(y,r) est la boule ouverte
de centre y et de rayon r dans E.T est une application de B dans E
k-strictement contractante.Si d(Ty,y)<(1-k)r,montrer que T admet
un point fixe.
(Indication:chercher une boule fermee de centre y,stable par T)
Preuve:
Choisir 0< r'< r tel que d(Ty,y)\leq (1-k)r'<(1-k)r.
Montrons que la boule fermee D={x:d(x,y)\leq r'} est stable par T.
En effet,si x est dans D,alors:
d(Tx,y)\leq d(Tx,Ty)+d(Ty,y)\leq kd(x,y)+(1-k)r'\leq r'.
Comme D est complet,l'existence du point fixe de T suit du principe
de contraction de Banach.
13 février 2007
Probleme ouvert dans la theorie du point fixe(Espaces modulaires)(2)
Soit (E,\rho) un espace modulaire complet;D est un sous-ensemble
de E \rho-ferme.Soit T une application de D dans D \rho-strictement
contractante,c-a-d,:
Il existe k dans ]0,1[ telle que \rho(Tx-Ty)\leq k \rho(x-y),sur DxD
Alors, T possede-t-elle un point fixe?
Remarque:
Si B est \rho-borne,la reponse est positive et la demonstration est
presque immediate.Si rho verifie la condition delta2, et rho(x-y) est
fini pour tout x,y dans D,le theoreme3.1 [Hanebaly(2005)] propose un resultat.
.Voir aussi Ait taleb-Hanebaly(Message-References)
04 décembre 2006
Probleme ouvert dans la theorie du point fixe(1)
Soit (E,I.I) un espace de Banach.D est un sous-ensemble de E,
ferme, borne et convexe.T est une application continue de D dans D,
verifiant la 'contraction' suivante:
ITx-TyI\leq max[Ix-TxI,Iy-TyI], sur DxD
T admet-t'elle un point fixe si E est un 'bon' espace,
par exemple, les espaces:de Hilbert,uniformement convexes,
à structure normale,uniformement localement convexes.?
28 novembre 2006
Solutions des equations differentielles du type Lipschitz
la plus connue est la démonstration du théoreme d'existence et
d'unicite des solutions des équations intégrales
(ou differentielles)du type Lipschitz:
Soit (E ,I.I) un espace de Banach réel. C désigne l'éspace des
fonctions continues définies sur [0,T]à valeurs dans E.
On sait que l'espace C,muni de la norme sup,est de Banach.
On definit une nouvelle norme sur C par:
IIfII=max{exp(-Lt)If(t)I;0<= t\<= T} (1)
Exercice.Montrer que II.II est une norme equivalente
a la norme sup.
Theoreme1
Soit K une application continue de [0,T]x[0,T)xE
dans E qui satisfait la condition de Lipschitz:
Il existe k >0 : IK(t,s,x)-K(t,s,y)I<= kIx-yI
pour tout (t,s) dans [0,T]x[0,T],et x,y dans E.
Alors pour chaque f dans C l'équation intégrale
de Volterra:
x(t)=f(t)+\int_{0}^{t}K(t,s,x(s)ds (0<=t<= T) (2)
possède une solution unique x dans C.De plus
la suite{x_{n}} d'itérations définie par :
x_{0} dans C et x_{n+1}(t)=f(t)+
\int_{0}^{t}K(t,s,x_{n})ds
converge uniformement sur [0,T] vers la solution
unique x.
Preuve:
On definit une application S sur C par :
S(x)(t)= f(t)+\int_{0}^{t}K(t,s,x(s))ds;
Il est evident que C est stable par S(SC\subset C)
(à justifier)
Montrons que S est strictement contractante de C
dans C;en effet,
pour x,y dans C,on a
IS(x)(t)-S(y)(t)I
<=\int_{0}^{t} IK(t,s,x(s)-K(t,s,y(s)I ds
<= k \int_{0}^{t} Ix(s)-y(s)I ds
=k \int_{0}^{t} exp (Ls) exp(-Ls)Ix(s)-y(s)I ds
<= kIIx-yII \int_{0}^{t} exp(Ls) ds
=(k/L)IIx-yII (exp(Lt)-1)
En multipliant l'inégalité par exp(-Lt) ,on trouve:
exp(-Lt)IS(x)(t)-S(y)(t)I<=(k/L)IIx-yII (1-exp(-Lt))
En passant au maximum sur [0,T],on a:
IIS(x)-S(y)II<=(k/L)1-exp(-LT))IIx-yII
On prend L >=k,donc (1-exp(-LT))<1,
Par conséquent S est strictement contractante et
de là, elle admet un point fixe unique dans C.
La convergence de la suite {x_{n}} dans C,suit du
principe de contraction de Banach.
Corollaire.
Soit (E,I.I) un espace de Banach;[0,T] est intervalle
dans IR.f est une application continue de [0,T]xE
dans E telle que:
Il existe k >0 tel que : If(t,x)-f(t,y)I <= kIx-yI
pour tout (t,x,y) dans [0,T]xExE
Alors le problème de Cauchy:
x'=f(t,x) (1) x_{0}=z appartenant à E (2)
possède une solution unique définie sur [0,T]
Preuve:
Soit K(t,s,u)=f(s,u) et f(t)=z dans (2),l'équation
de Volterra devient:
x(t)=z+\int_{0}^{t}f(s,x(s))ds
La solution de cette équation intégrale est
précisément la solution du problème de Cauchy (1)-(2).
11 septembre 2006
Comparaison entre les theoremes du point fixe de Banach et Kannan
(Le texte qui suit, a ete poste le 4/06/06,supprime par erreur, le 10/09/06)
Theoreme1(Banach 1922)
Soit (E,d) un espace metrique complet.T est une application de
E dans E strictement contractante ,c-a-d,;
Il exists k dans (0,1) tel que : d(Tx,Ty)<= k d(x,y) sur ExE (1)
Alors:
i) T admet un point fixe unique z.
ii) pour tout x dans E, la suite d'iterations {T^{n}x} converge vers
z et on a l'estimation:
d(z,T^{n}x)<=(k^{n}/1-k) d(z,Tz)
Il existe plusieurs demonstrations de ce theoreme important.
(voir Goebel-Kirk(1990)).Dans la demonstration originelle de Banach,
on dégage la propriété suivante:
Lemme1
Soit (E,d) un espace metrique complet.T est une application de E
dans E verifiant la stricte contraction faible,c-à-d,:
(2)Il exists k dsans (0,1) tel que: d(Tx,T^{2}x)<=k d(x,Tx), sur E (2)
Alors,pour tout x dans E,la suite d'iterations {T^{n}x} converge dans E.
La demonstration de ce lemme est contenue dans la demonstration
originelle de Banach.Par consequent,si T est continue
(ou plus generalement ferme ou à graphe ferme) verifiant
la stricte contraction faible,on a toutes les conclusions
du theoreme1,sauf l'unicité.D'autre part,Kannan[4] a propose
le resultat suivant:
Theoreme2
Soit(E,d) un espace metrique complet. T est une application
de E dans E verifiant:
Il exists k dans (0,1/2) tel que:
d(Tx,Ty)<= k d(x,Tx)+k d(y,Ty) sur ExE (3)
Alors, T admet un point fixe unique z ,et pour tout x dans E,
la suite d'iterations {T^{n}x} converge vers Z
Preuve:
Si y=Tx dans (3),on constate que T verifie (2)(la stricte contraction
faible) ,avec K=k/1-k.De là,pour x quelconque dans E,la suite{T^{n}x}
converge vers z dans E.D'autre part:
d(z,Tz)<=d(z,T^{n+1}x)+d(T^{n+1}x,Tz)
<= d(z,T^{n+1}x)+k d(T^{n}x,T^{n+1}x)+k d(z,Tz)
ce qui entraine que:
d(z,Tz)<=(1/1-k)[d(z,T^{n+1}x)+k d(T^{n}x,T^{n+1}x)]
Le second membre de l'inegalite ci-dessus tend vers 0,Lorsque
n tend vers l'infini,ce qui entraine que d(z,Tz)=0,et Tz=z.
D'autre part,si T admet deux points fixes z,z';alors:
d(z,z')=d(Tz,Tz')<= k[d(z,Tz)+d(z',Tz')]=0 et z=z'.
Pour une autre version de demonstration du theoreme2 ,
voir Deimling(1984).L'exemple suivant montre que T n'est
pas necessairement continue:
Soient E=[0,1],Tx=x/4 sur [0,1]-{1/n} et Tx=x/8 sur {1/n}( n entier >0)
La verification des hypotheses du theoreme2 est facile
(k=1/3,0 est le seul point fixe de T.)
En conclusion,le theoreme1 etle theoreme2 sont differents,
le seul point commun est le lemme1 qui est implicite dans (1) et(3).
(Voir message references 2/2/2007 pour les auteurs cités)